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Droit de réponse article "L’unique siège francophone au Parlement flamand menacé » paru dans l’Echo du 14 mai.

Nous voudrions réagir à l’article « L’unique siège francophone au Parlement flamand menacé » paru dans l’Echo du 14 mai. Cet article mentionne qu’« Ecolo a refusé de rejoindre la liste UF (ndlr Union des francophones) composée d’élus MR, DéFI, PS, cdH et d’indépendants. Au niveau régional, Ecolo se présente sur la liste de Groen qui pourra compter sur Robert De Lille ». En fin d’article, le représentant de l’UF s’inquiète de la dilution des voix francophones et du manque de fiabilité de Groen.

Tout d’abord, nous voudrions préciser qu’Ecolo n’a jamais été membre de l’Union des francophones. Dans les communes à facilités, Ecolo est parfois en liste de cartel avec les autres partis francophones mais jamais sous le label « Union des francophones ».

Nous partageons l’inquiétude du candidat tête de liste de l’UF quant au respect des droits de francophones en périphérie bruxelloise et comprenons son désarroi face au risque de perte du siège UF, actuellement le seul député francophone au Parlement Flamand.

Nous ne croyons pas que la candidature d’un Ecolo sur une liste Groen soit à l’origine de cette hypothétique perte. La cause en serait plutôt liée au faible bilan du député régional UF sortant et par l’absence de coordination entre les mandataires politiques francophones de la périphérie. La sanction électorale de l’UF est à chercher en interne. Par exemple, aux dernières élections provinciales l’UF a perdu 19% des voix alors qu’aucun candidat Ecolo ne se présentait sur une liste Groen.

Nous tenons à souligner l’incohérence de l’UF qui ne se présente, ni aux élections législatives, ni aux élections européennes. Le dépôt de candidatures à ces élections lui permettrait de souligner l’importance qu’elle attache à la présence francophone en Flandre et à la nécessité de sa représentation au plus haut niveau de l’Etat.

Les électeurs francophones de la périphérie sont parfaitement conscients qu’ils sont face à une UF désarticulée, sans idéologie commune, sans programme commun. Ils ont compris, souvent avec tristesse et déception, que cette liste est purement opportuniste et manque totalement d’ambition.

Pour notre part, écologistes francophones nous avons un projet commun avec Groen, un projet écologique structuré et cohérent qui s’inscrit dans la continuité de la Belgique fédérale. Ce programme est l’antithèse du programme N-VA. Dans ce projet, nous construisons des ponts entre communautés et nous voulons inverser le réchauffement climatique. Pour construire ces ponts nous présentons 12 candidats « Erasmus », c’est-à-dire des candidats Ecolo sur une liste Groen et inversement. C’est pour réaliser ce projet que nous demandons la confiance des électeurs. Et il va de soit que si Robert De Lille est élu, il assumera sa responsabilité de représentant francophone au sein d’un groupe néerlandophone où il sera en dialogue constant et constructif avec ses pairs de Groen.

Enfin, pour conclure, il se pourrait très bien qu’au soir du 26 mai, il y ait deux représentants francophones au Vlaams Parlement, un représentant UF et un représentant Ecolo au sein de Groen.

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